Campagnes

ReMeD lutte pour l’amélioration de l’accès à des médicaments de qualité pour tous, partie intégrante du « droit à la santé ».

Au-delà des projets réalisés sur le terrain avec les communautés et ses partenaires locaux, ReMeD mènent des campagnes d’information, de sensibilisation et de mobilisation.

Etre informé est un enjeu capital à l’acquisition du comportement adapté tant en matière d’obtention que de dispensation du médicament approprié. C’est pourquoi ReMeD alerte l’opinion publique et les décideurs en France et en Afrique en particulier sur :

  • l’utilisation des médicaments essentiels génériques (MEG)
  • les dangers du marché illicite des médicaments et de l’automédication
  • les méfaits des dons inappropriés de médicaments non utilisés

Non aux dons

NON aux dons de médicaments, OUI à des médicaments de qualité !

Le combat de ReMeD se conduit aussi en France et en Europe pour mettre fin aux dons de médicaments non utilisés. Bien que fondée sur une idée généreuse, l’expédition vers les pays en développement de nos surplus de médicaments ne permettra pas d’aider les populations qui y vivent. Au contraire, les dons de médicaments du Nord vers le Sud affaiblissent les efforts de développement.

Pourquoi ne faut-il pas faire don de ses médicaments ?

Le médicament, qui n’est pas un produit banal, peut présenter des risques lorsqu’il n’est pas fabriqué, distribué, prescrit et utilisé dans de bonnes conditions. C’est pourquoi tous les pays ont défini des mesures législatives et réglementaires strictes qui encadrent sa fabrication et sa distribution. Il s’agit là de véritables enjeux de santé publique.

Bien que le don de médicaments non utilisés, appelés MNU, est souvent bien intentionné, cette pratique est interdite en France depuis 2009 en raison des conséquences désastreuses pour les populations et les sociétés qui les reçoivent. Cette loi a notamment été préconisée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dès 1999 et par un rapport de l’inspection des affaires sociales (IGAS) en 2005.

  1. Fodé Fofana, président de l’Inter-Ordre des pharmaciens d’Afrique (IOPA) au Ministre de la Santé français le 7 décembre 2006 :

“[…] Tout en reconnaissant la bonne foi [..], nous faisons observer que ces médicaments [non utilisés] déjà difficilement gérables en Europe, causent beaucoup plus de problèmes en Afrique qu’ils n’en résolvent […]”.

Une bonne intention lourde de conséquences

img_1846-2-cartons Outre les risques liés à la rupture de la chaîne pharmaceutique, les MNU exportés constituent un danger potentiel. Ils sont fréquemment inadaptés aux pathologies et aux besoins sanitaires des pays qui les reçoivent et inconnus des professionnels de santé. Ils présentent un risque de détournement vers le marché illicite de médicaments, en pleine expansion en Afrique. Ils peuvent aussi constituer un obstacle à la mise en place d’une politique pharmaceutique nationale, une composante essentielle de la politique de santé en faveur de l’amélioration de l’accès aux médicaments. Une législation et une réglementation appropriées sont donc nécessaires pour garantir un approvisionnement adéquat en médicaments de qualité sans danger et efficaces.

Que faire de ses médicaments non utilisés ?

Dès lors qu’un médicament est sorti de la pharmacie, bien qu’il ne soit ni périmé ni ouvert, il ne peut plus être donné ou revendu. Afin de préserver l’environnement et la santé publique, les MNU doivent être rapportés chez le pharmacien qui s’assure de leur élimination via un dispositif sécurisé, coordonné par Cyclamed, une association agréée par les pouvoirs publics.

La solution : lutter contre le gaspillage de médicaments !

Il est important en amont de lutter contre la surconsommation et le gaspillage de médicaments. Selon des études récentes de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS), un médicament sur deux ne serait pas consommé. Plusieurs causes entrent en jeu parmi lesquelles l’inobservance des patients, le conditionnement des médicaments, les prescriptions.

L’engagement de ReMeD depuis 15 ans

Stop MNU !ReMeD s’est engagé depuis de nombreuses années contre l’envoi de médicaments non utilisables vers d’autres pays en réalisant plusieurs campagnes d’information et de sensibilisation sur les méfaits des dons auprès du grand public et du secteur associatif en France et en Europe.

ReMED, grâce à son expertise et à son expérience, a contribué en 2008 à la mise en œuvre d’un programme d’appui, en partenariat avec le Ministère de la Santé, de la Jeunesse et des Sports, auprès d’associations humanitaires s’approvisionnant en MNU afin de les aider à mettre leurs actions en conformité avec le cadre légal ou de réorienter leurs actions.

PDF Plaquette « Nouvelle loi, Mode d’emploi »

Marché illicite

Marché illicite des médicaments : attention danger !

Mettre sa vie en danger en se soignant.

Ce paradoxe est une réalité dans de nombreux pays en développement depuis l’émergence dans les années 80 d’un marché parallèle et illicite de produits pharmaceutiques échappant aux normes de qualité et de garantie de fabrication.

Une ampleur grandissante

Si la vente illicite de médicaments a principalement lieu via internet dans les pays industrialisés, elle coexiste au grand jour dans beaucoup de pays en développement en raison notamment de la faiblesse des institutions (douanes, justice, éducation, etc.). « Toutes sortes de médicaments, de toutes origines et de toute dangerosité sont ainsi en vente dans les rues, sur les étalages des marchés et par des colporteurs qui se rendent de village en village ». Véritables marchés parallèles, ils ont pris une ampleur considérable dans certains pays, profitant de réglementations pharmaceutiques très fragiles dans un contexte mondialisé, où la production de faux médicaments est un commerce juteux en plein essor.

En Afrique aujourd’hui, 1 médicament sur 5 est vendu périmé, détérioré ou de mauvaise qualité et 1 sur 3 est vendu hors des circuits autorisés.

« Les médicaments de la rue, ça tue »

Tous les produits pharmaceutiques vendus à travers ces circuits illégaux constituent un danger pour les populations qui se les procurent.

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  • Les indications thérapeutiques qui leur sont transmises peuvent être erronées voire insensées.
  • La qualité des médicaments est douteuse. Non seulement un médicament peut devenir un réel poison dès lors que ses règles de stockage et de conservation ne sont pas respectées, mais les circuits illicites, qui échappent à tout contrôle, constituent une véritable aubaine pour les trafiquants de faux médicaments.

30 à 70% des médicaments en circulation dans certains pays d’Afrique seraient des faux médicaments d’après l’OMS

Convaincu que le manque d’informations sur les médicaments est l’une des causes de recours à des médicaments vendus sur le marché illicite, ReMeD se mobilise depuis de nombreuses années pour lutter contre les médicaments de la rue en organisant notamment des campagnes d’informations et de sensibilisation auprès du grand public.

Affiche produite et diffusée dans 19 pays dans le cadre d’une campagne menée par ReMeD et ses partenaires

Affiche produite et diffusée dans 19 pays dans le cadre d’une campagne menée par ReMeD et ses partenaires

Mais le combat contre le marché illicite ne s’arrête pas là car cette offre dangereuse de médicaments ne pourra pas être endiguée tant que la demande ne sera pas satisfaite. Il faut poursuivre la mobilisation en faveur d’actions qui favorisent l’accès géographique et financier des populations à des médicaments essentiels de qualité. Le renforcement de la qualité des circuits légaux d’approvisionnement et de distribution en médicaments essentiels de qualité à un prix abordable dans les secteurs public et privé est donc une priorité.

Les priorités de ReMeD :

  • sensibiliser les populations aux risques du marché illicite de médicaments
  • informer les populations sur l’existence des faux médicaments
  • promouvoir l’accès à des médicaments génériques dans tous les secteurs pharmaceutiques (public, privé et confessionnel).

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Concours « Sensibilisation de la mère et de l’enfant aux dangers du marché illicite du médicament en Afrique francophone »

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